LE TEMPS D'UNE ÉVASION NAUTIQUE

LE TEMPS D’UNE ÉVASION NAUTIQUE
Rencontre avec nos heureux propriétaires

Il y a presque dix ans, notre agence Vincent Lebailly Yacht Design a eu la chance de collaborer avec le prestigieux chantier Wrighton sur un projet d’exception : le Bi-Loup 109. De cette alliance sont nées de nombreuses et belles unités Bi-Loup, témoignant d’une collaboration fructueuse et durable.

Et c’est au sein d’un cadre exceptionnel au port de Carteret, dans la Manche, que nous avons eu le privilège de rencontrer les propriétaires du troisième Bi-Loup 109, Chantal et François, à bord de P’tit Bouchon2. Ils nous ont offert une visite de leur magnifique voilier. Nos échanges ont dévoilé leur vision de la mer, leur passion pour la navigation, ainsi que les histoires de leurs voyages passés et projets futurs.

Bonne lecture !

RAPPORT A LA NAVIGATION ET A LA MER

Chantal : Pour ma part j’ai commencé à naviguer à l’âge de 30 ans, mais c’était de la « petite » navigation à l’époque. Avant d’avoir notre bateau actuel, nous avons eu trois autres bateaux : un de 5,50 mètres, un de de 8,50 mètres et un autre de 9 mètres. Et finalement nous sommes passés a un bateau de 10,80 mètres avec le Biloup. On dit souvent que les marins ont le « syndrome du mètre de plus », et nous pensons que c’est bien vrai !

François : Pour ma part, la navigation a débuté quand j’avais environ 8 ou 9 ans, pendant les étés, sur de petits voiliers et des chars à voile. Et puis les années sont passées et nous avons continué ensemble. Nous avons fait une pause lorsqu’on nous avons déménagé à Limoges, car la navigation y était tout simplement impossible. Puis, quand nous sommes retournés en Normandie c’est là que notre aventure avec le bateau a vraiment pris forme.

Chantal : La navigation n’est pas une passion qui a émergé à la retraite pour nous : c’était déjà une partie intégrante de notre vie depuis longtemps. On peut même dire que nous avons passé la moitié de notre vie à bord ! Mais construire son propre bateau est souvent un projet qui se concrétise à la retraite, lorsque l’on dispose de plus de temps, de moyens financiers et de liberté.

UN CONCOURS DE CIRCONSTANCES

Chantal et François :  Lorsque la société Wrighton a déménagé à Caen, un nouveau moule a été créé. Trois bateaux devaient être construit à ce moment là, et c’est ainsi que nous nous sommes greffés au projet en tant que troisième bateau. Même si d’autres Bi-Loup avaient déjà été construits auparavant et que leur notoriété n’étaient plus à faire, tout a été repensé par l’agence afin de convenir aux trois couples d’armateurs.

De toute façon, nous pensions déjà que notre précédent bateau était un peu petit, et nous savions que la retraite approchait à grands pas. Ce nouveau bateau allait devenir notre bateau de retraite. 

L’avantage de faire construire un bateau, un luxe d’ailleurs, c’est qu’on peut le concevoir selon nos goûts personnels et tout devient possible. Le coût est évidemment différent, mais lorsqu’on achète un bateau d’occasion, on trouve toujours des aspects qui ne plaisent qu’à moitié.

VOTRE BATEAU EN QUELQUES MOTS

Sécurisant, robuste, marin, rassurant, confortable, rapide et adapté à la navigation familiale.

LA NAVIGATION : DES MULTIPLES CONTRAINTES

Chantal : Nous consultons la météo très régulièrement, plusieurs fois par jour même. C’est un sujet de préoccupation constant, et pour ma part, cela m’inquiète particulièrement. Nous préférons naviguer seulement quand nous nous sentons sereins et en confiance. Comme je le dis souvent, dans « plaisance » il y a « plaisir ». Si la navigation devient source de stress ou de peur, nous préférons ne pas prendre la mer. Nous sommes bien conscients qu’avec la mer, il faut toujours rester prudent et ne jamais la sous-estimer.

François : Aujourd’hui, nous ne sommes plus contraints par le temps, ce qui change complètement notre approche. Lorsque nous travaillions, c’était assez frustrant. Pour des vacances de trois semaines en été, nous prévoyions deux semaines de navigation pour nous laisser 3 ou 4 jours de marge à la fin. Cela limitait le temps passé en mer et les distances que nous pouvions parcourir. Désormais, nous avons la liberté d’aller plus loin et de véritablement prendre notre temps. Si les conditions se dégradent en cours de route, nous pouvons nous permettre de faire escale dans un port et d’attendre que le temps s’améliore. Il serait dommage de se mettre en difficulté à cause de contraintes de temps!

PREMIÈRE MISE À L’EAU 

Chantal : Nous avons suivi de près la construction du bateau, puisque nous habitions à seulement 50 km de Caen. De plus, nous avions assisté aux mises à l’eau des deux premiers bateaux et navigué sur l’un d’eux. Contrairement à certaines personnes qui habitent à 800 km du chantier et découvrent tout d’un coup, nous avons eu la chance de nous l’approprier à chaque grande étape de construction. 

Mais cela a été très émouvant de voir le bateau pour la première fois à l’eau. C’est véritablement lorsque le bateau a touché l’eau que notre aventure a commencé.

Cependant, nous avons récupéré le bateau en décembre, ce qui a nécessité une période d’attente avant de pouvoir l’utiliser pleinement. Nous l’avons d’abord amené à Cherbourg, où nous avions une place pour trois mois. Avoir un bateau en hiver est une expérience différente ; j’aurais préféré pouvoir en profiter pendant l’été. Finalement, nous avons pris le large en mai et nous nous sommes installés au port de Carteret.

LE PREMIER GRAND DÉPART

Chantal et François : Nous sommes partis naviguer vers les îles, notamment à Goret. D’ailleurs, cette tradition est restée : chaque année, au début de la saison, nous aimons y retourner pour tester le bateau, les voiles, le moteur, etc. Cependant notre première « grande sortie » a eu lieu à l’occasion du rassemblement annuel du club des Bi-Loup à l’Aber Wrac’h. Ce fut un moment fantastique, avec un temps magnifique et une navigation fluide. L’année suivante, nous avons mis le cap sur l’Angleterre, pour une traversée plus « musclée ». Nous conservons des souvenirs de ces beaux moments dans nos carnets de bord. C’est une excellente façon de consigner tous les éléments importants tout en gardant des souvenirs précieux.

ROUTINE ET ORGANISATION PENDANT L’ANNÉE

Chantal et François : En hiver, c’est une période plus calme pour nous, même si nous venons régulièrement voir le bateau pour l’entretien, faire tourner le moteur, etc. C’est pour cette raison que nous ne pourrions pas avoir un bateau trop éloigné de notre domicile, car cela nous empêcherait de nous en occuper correctement. Nous avons donc choisi le port de Carteret pour sa proximité. Cependant, même en hiver, le bateau reste au coeur de nos discussions et de nos pensées : il fait véritablement partie intégrante de notre quotidien.

LES LEÇONS DE NAVIGATION : SE LAISSER ALLER

Chantal et François : Faire des erreurs, cela arrive toujours, et c’est souvent ainsi que l’on apprend. Dans le passé, nous avions tendance à tout panifier à cause des contraintes de temps, mais cela rendait la navigation stressante et peu agréable. C’est pourquoi, désormais nous nous laissons toujours une marge de manoeuvre. Et si nous avons de l’avance, nous prenons le temps de ralentir et de profiter. Par exemple, pour le rassemblement du club des Bi-Loup, nous sommes partis 4 jours en avance, en anticipant d’éventuels imprévus. D’autant plus que nous étions les organisateurs de l’évènement, il était important de prévoir le temps nécessaire pour gérer tout problème potentiel.

CLUB DES BI-LOUP : QU’EST-CE QUE C’EST ?

Chantal et François : François est le président du club des Bi-Loup, qui rassemble des propriétaires et de passionnés de ces bateaux. Le club accueille également d’anciens propriétaires de Bi-Loup, ainsi que des personnes qui envisagent d’en acheter un. À ce jour, nous comptons environ 150 membres. Nous avons une page Facebook et un blog où nous partageons des conseils, des solutions eu divers problèmes rencontrés, et plus encore. Nous organisons généralement des rassemblements par zone géographique. Ces sorties sont toujours très conviviales : c’est l’occasion de se retrouver, d’échanger, de faire des visites ensemble, de partager des repas et de profiter d’apéros sur les pontons.

LES COMPLIMENTS

Chantal : Dès le début et encore aujourd’hui, nous recevons beaucoup de compliments sur le bateau. On nous dit souvent à quel point notre bateau est beau, et les gens reconnaissent qu’il s’agit d’un Bi-Loup, bien que généralement, les Bi-Loup soient blancs avec des bandes bleues, et qu’il y en ait très peu de cette taille. Au début, nous faisions même visiter notre bateau aux curieux, tant nous en étions fiers. Il n’est peut-être pas spectaculaire, mais il attire l’attention car il est plus grand que les Bi-Loup typiques, ce qui intrigue. 

PARTIR LOIN ET LONGTEMPS ?

François et Chantal : Nous aussi nous avions des rêves de grands départs, et nous avons commencé par nous lancer dans des aventures lointaines. Puis petits à petits, nous avons fait d’autres sorties, des excursions plus courtes, mais nous sommes toujours revenus. Notre famille est ici, c’est elle qui nous retient. Bien sûr, partir pour six mois reste une option, mais cela semble long et beaucoup de choses peuvent se passer en six mois. Et la réalité nous ramène souvent à notre quotidien : la maison, les obligations, et tout ce qui fait notre vie. Cependant, nous gardons encore cette envie en nous, on ne sait jamais..
Cela dit, même une balade de trois heures, quand tout se déroule bien, est déjà une source de plaisir immense.

 

UN MOT POUR LA FIN 

Chantal et François : Aujourd’hui, notre bateau nous plaît toujours autant et c’est celui qui nous convient le mieux. P’tit Bouchon 2 est notre 4ème bateau. Nous ne voyons pas quel « numéro 5 » pourrait un jour le remplacer: c’est vraiment le bateau de notre retraite. 

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VINCENT LEBAILLY YACHT DESIGN

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